Le grand 8


Je crois que j'ai toujours réussi à keep myself entertained. Pardonnez l'absence de traduction, je n'en trouve pas.
Entre les crises de panique en Irlande et les nuits étoilées au milieu du désert, les peines de cœur et les Fêtes du Printemps, mes neveux parfaits mais fous et le suicidaire de la rue Masséna, j'ai toujours une anecdote plus ou moins drôle à raconter, toujours une belle réflexion barbante sur la vie à peaufiner. Depuis quelques années, ma vie est un grand 8, et bien que je déteste les manège de ce genre, je ne la changerais pour rien au monde. 
Pourtant cette fois, c'est différent. Le projet des poneys Grecs, c'est autre chose. Et le sentiment que ça m'apporte, cette fatigue et ce stress constant, c'est quelque chose de tout nouveau que je ne pourrais vous expliquer. Pour la première fois, j'ai l'impression que ce projet je ne le fais pas pour moi. Ce voyage est différent. Il est le début de quelque chose de gros, de beau, d'effrayant mais d'inexplicablement vivifiant.

On est à trois jours du départ et je ne peux pas encore affirmer avec certitude que nous partirons. Mais les coïncidences et le hasard, plus ou moins provoqués, me laissent penser que quoi qu'il arrive, on y arrivera. On va peut-être se planter, mais on pourra dire qu'on a tout fait pour ces poneys oubliés.


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