Leçon #5

Amis, lecteurs et amoureux des poneys qui traînez par ici, je tiens à vous présenter mes plus plates excuses pour mon absence ces derniers mois. J'aime penser que mes dissertations poneysques sont ce qui vous manque le plus mais je me doute bien que vous avez surtout faim d'une bonne vieille histoire à la Clio, genre du stop sur l'autoroute ou une mauvaise blague lourde de conséquences. J'en aurais des milliers à vous raconter. Mais ce soir, c'est de poney qu'on va parler. Pas de bol.

Parce qu'aujourd'hui, en travaillant Ace, un poney très prometteur que j'ai eu la chance de rencontrer, je me suis souvenue d'un principe que j'avais eu le malheur d'oublier.


Les poneys ont TOUJOURS une bonne raison de faire 
(ou ne pas faire) ce qu'ils font.

Contrairement à nous, humains, qui aimons faire des plans visant uniquement à emmerder les autres, le cerveau des poneys est à ce niveau beaucoup plus simple. Pas de stratagèmes, pas de vieille rancœur à nous faire payer.

Je demande quelque chose à mon poney. Il ne le fait pas. Avant de le traiter d'idiot ou d'incapable et de m'énerver, quelques questions à me poser.

  • Je lui ai mal demandé. Le poney ne parlant pas français, il est parfois compliqué de se comprendre. S'il ne saisi pas la demande, il ne PEUT pas nous donner le résultat attendu.
  • Je lui en demande trop. Le poney est généreux, mais n'en abusons pas.
  • La dernière fois, ça s'est mal passé. Le poney a bonne mémoire. S'il a associé ce que je lui demande à quelque chose de négatif, il est possible qu'il soit réticent à l'idée de recommencer. A moi de lui prouver qu'il a tort, et de faire en sorte que la chose devienne pour lui positive.
  • Il voit/entend/sent quelque chose que je ne vois/n'entends/ne sens pas. Mettez-vous à la place de votre poney, vous comprendrez pourquoi un van peut faire peur. 

Aujourd'hui, Ace ne voulait pas entrer dans la douche. A moi de trouver s'il a peur du bruit de ses propres sabots sur la dalle, de la couleur du tuyau, de passer par la porte assez étroite, de se trouver dans un espace relativement clos. Je planche dessus les gars. Mais pour être honnête, même si je pense vraiment qu'il y a quelque chose qui le dérange dans la douche, je crois surtout qu'il ne me comprend pas et qu'il a quelques doutes sur la légitimité de ma place dans notre hiérarchie. Bref, on est dimanche, il est 23h09, 23h10 maintenant, et je dois vous avouer que je suis contente de partager mes questionnements comportementaux avec vous à nouveau. Bon lundi !

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