Dawson's Creek

Il est venu me chercher, on est allé chercher les poneys et on a roulé jusqu’en haut du Mount Rose (environ 3000 mètres d'altitude). On a garé le pick up, sorti les poneys et tout le monde est venu nous voir.

J’ai toujours été la fille qui fait la balade à pied et meurt d’envie à chaque fois qu’elle voit quelqu’un à poney. Ce jour là, j’étais la fille cool que tout le monde vient voir parce qu’elle a son poney et sa selle western. Rien que pour ça, ça en valait la peine.

On a rempli les sacoches de bières et de pêches trop mûres, et on a filé.

La balade était magnifique. On a suivi un chemin, puis on a (j’ai) décidé d’aller voir la vue alors on a quitté le chemin. Ça en valait encore plus la peine.

On a suivi la pluie, de loin, fait demi-tour quand elle s’est faite menaçante, et on est rentrés après quatre heures de promenade et une colline hors piste juste à temps pour regarder l’orage sur le lac, assis à l’arrière du pick-up. Est-il possible de faire plus cliché façon film amerloque à l’eau de rose ? Oui.

On a mis les essuie-glaces, posé les poneys, changé de chaussures et filé à la Graduation Party du fils d’un collègue bla bla bla. On s’est servi une bonne bière dans un de ces gobelets rouges si célèbres et on a mangé les trois dernières ribs et un cupcake. Est-il possible de faire plus cliché façon film amerloque à l’eau de rose ? Oui.

On a repris la route, trouvé une colline avec une jolie vue, garé le pick up, évité les fire ants, scorpions et autres serpents, et maté les lumières de Reno et ses casinos s’allumer alors que le soleil se couche. Est-il possible de faire plus cliché façon film amerloque à l’eau de rose ? Oui.

On est rentré et on a bu une dernière bière dans le jacuzzi en matant les étoiles et les avions. Est-il possible de faire plus cliché façon film amerloque à l’eau de rose ? Non. Cette fois, on a atteint le must.

J’ai coché au moins dix trucs dans ma check list. Pour une first american date, une first date tout court, limite, c’était plutôt pas mal.