Jibber-Jabber


Hier, j’ai eu droit à ma première tempête de sable. Ça fait pas rire. 


Aujourd’hui, pour la première fois depuis des semaines, il a fait froid. Mais ça devrait pas durer, le vent est supposé s’arrêter demain et les températures devraient remonter aux alentours de 30, une journée ordinaire de printemps dans le désert quoi. 

(Oui, j’ai entendu dire qu’en France on se gèle les parties basses en ce moment, et j’ai même vu quelques écharpes en photo sur facebook, alors ça me fait plaisir, de vous parler du temps qu’il fait ici.) 

Hier, j’ai aussi vu mon premier serpent. Et comme la tempête de sable, ça fait moyen rire. Mais il était beau gosse. J’ai vu des coyotes aussi (enfin !) et je les entends surtout chanter la nuit. Ça rajoute un petit quelque chose au folklore local. 

(La photo est de Google, mais il ressemblait carrément à ça.)

Il y a deux jours, mon cowboy est parti pour la journée et m’a demandé de travailler ses poneys. Comme d’hab’ quand il est pas là, j’ai eu un léger incident avec l’un d’eux (rien de grave, il est juste parti faire un tour pendant que je pleurais ma main brûlée) ce qui a bien fait rire l’homme sans yeux (qui m’a quand même trouvée très brave parce que si c’était lui, il toucherait même pas le poney). Mais pour les autres, ça c’est super bien passé. Je me suis même assise sur la petite terrorisée, et c’est con, il faut vraiment que je prenne le temps de vous parler de ces deux là parce que là du coup vous pigez plus rien. Ça vient au plus vite, promis. 

(Mais pour info, la petite terrorisée c’est elle. Elle est pas petite, mais elle est bien terrorisée.)

Aujourd’hui, il (mon cowboy) était d’une humeur ultra-bonne pour une raison inconnue, et il a passé quatre heures à bosser deux poneys en m’expliquant le moindre de ses faits et geste. J’ai appris tellement de choses que j’ai le cerveau en feu. 

Hier, mon ancien patron à Horseback UK (en Ecosse) a répondu au mail en disant qu’il a pas les moyens de me payer cet été, mais qu’il est en train d’essayer d’ouvrir un deuxième centre au sud de l’Angleterre et qu’il aimerait m’embaucher comme responsable des poneys, de leur entrainement, et des leçons avec les ex-soldats. C’est pas mal aussi. 

J’ai fait la gueule à Sexy Cowboy pendant trois jours pour l’histoire de Vegas, j’ai pas tenu plus longtemps, ses blagues pourries, comme toujours, ont eu raison de moi. J’ai quand même eu l’explication du non-départ, et j’accuse donc sa copine de lui avoir tapé une crise parce qu’il voulait passer le week end avec une Frenchie à Vegas et lui de pas avoir les boules de lui tenir tête et faire ce qu’il veut. J’espère quand même secrètement qu’on ira en juin, comme il l’a laissé sous-entendre l’autre jour quand il était tout désolé. 

Aujourd’hui, le jeune homme qui exhibe son torse devant ma fenêtre et me fais des clins d’œil à outrance m’a timidement proposé d’aller au lac avec lui ce week end. Étrange, sachant qu’on venait de finir une conversation sur le fait que je n’aime pas l’eau, mais pourquoi pas. 

Hier, son père m’a bourré la gueule à grands coup de vin et de Porto. J’ai fièrement gagné le débat monte western vs monte anglaise, mais j’avoue que la suite est un peu floue. La bouffe était bonne. Ça, je m’en souviens. Et les blagues de son fils sont petit à petit devenues de plus en plus drôles. Enfin, presque. J’avoue que je pige moyen son humour, même bourrée. Mais y a pas à dire, le Porto aide grandement. 

Dimanche, si tout va bien, je pars direction Tahoe, puis Grass Valley, puis Corvallis, en Oregon, puis Sacramento, puis Placerville, et, encore une fois si tout va bien, je rentre le dimanche d'après avec mon Crush Amerloque #3, aussi connu sous le nom de Crevette à Croquer, le cavalier pro trop sympa trop rigolo, pour mon cours particulier qui coûte une fortune mais que je paye pas. J’espère vraiment que tout ira bien.

(Ouais, une sacrée crevette.)

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