Tranks


HorseBack UK, c'est l'association où j'ai bossé un été en Ecosse, il y a trois ans. L'idée est de redonner goût à la vie à des soldats revenus d'Afghanistan (amputés, dépressifs, et tout le reste), grâce au poney. J'y étais au tout début, on était quatre, on avait une vingtaine de chevaux tout pété, et je me suis occupée de les remettre d'aplomb. C'est là que j'ai rencontré mon premier cowboy, avec qui j'ai bossé quelques semaines. Et c'est là qu'est parti travailler Robert l'année dernière. Un cowboy en entraînant un autre, c'est grâce à cette asso que je me retrouve dans le désert aujourd'hui (je vais réfléchir encore un peu avant de les remercier...)

"I need you to learn as much as you can cause I want you to go back to HorseBack and kick asses over there, get things running."

Après avoir m'avoir bien foutu la pression en ayant l'air ultra impatient de me rencontrer, voilà que mon cowboy me balance ça dès le premier jour. Chez HorseBack, ils sont maintenant une bonne dizaine d'employés, ils ont le l'argent à foison, et ils ont surtout une cavalière western pro pour s'occuper des poneys. 

Alors je sais pas ce qu'on lui a raconté sur moi, mais quelqu'un a dû sacrément bien lui vanter mes mérites. Parce que le fait est que je n'ai pas encore touché un poney ici. Pour l'instant je regarde, et j'essaye de comprendre, parce que mine de rien il a une façon bien à lui de bosser. Il travaille à pied, à cheval, les jeunes chevaux, les chevaux à problème... Des cavaliers pros lui envoient leurs poneys de tout l'ouest américain pour qu'il résolve tel ou tel problème. Dressage, obstacle, western, l'homme sait tout faire.

La semaine prochaine, il me remet à poney. Dans les plans, on a le lasso, le travail avec les vaches, coucher un poney, et se taper des randos dans les collines environnantes. Dans ses plans à lui, après ça, on a me faire embaucher chez HorseBack et travailler les trente chevaux qu'ils ont maintenant.

J'habite avec mon cowboy et sa future femme. Le mariage est pour le 27 avril et je suis invitée, même embauchée pour faire les photos. Un vrai mariage country. Ils me trimballent partout, et me montrent les environs. D'après eux, je suis ici en vacances. Si j'ai la flemme de me lever, je peux rester au lit. Mes collègues sont extras, et les poneys sont assez grands pour que je les monte. Le voisin veut m'inviter au Chinois, j'ai un copain à rencontrer à Reno si je m'ennuie... 


Ca va quoi. Je me plains pas.

Oh, et à côté de chez moi, derrière la colline, il y a le plus beau lac qui soit, où plus de 2000 pélicans se retrouvent chaque printemps.


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